Les médailleuses

Le métier de médailleur est très majoritairement exercé par des hommes depuis des siècles. Quelques femmes se sont toutefois fait une place dans ce milieu avec grand talent. Cet article vous présente quelques unes d’entre elles.

Josette Hébert-Coëffin

Josette Hébert-Coëffin

Josette Hébert-Coëffin est née le 16 décembre 1907 à Rouen.

Josette Hébert-Coëffin suit des études à l’école des beaux-arts de Rouen, où elle obtient un premier prix de sculpture et d’architecture en 1922. Quelques années plus tard, elle entre à l’atelier d’Alphonse Guilloux. Elle expose deux bustes, Beethoven et Résignation, au Salon des artistes français de 1927. Elle est la première lauréate de la fondation John-Simon-Guggenheim à New York en 1937. La même année, elle crée des modèles pour la manufacture nationale de Sèvres. Elle obtient une médaille d’or à l’Exposition universelle de 1937 ainsi qu’une médaille d’or de la Société d’encouragement pour l’industrie.

Elle est élue membre correspondante de l’Académie des sciences, belles-lettres et arts de Rouen le 24 juin 1938 et est la troisième femme à y être admise. En 1935, elle fait don de sa Tête d’enfant (terre cuite) à l’Académie de Rouen.

La totalité des œuvres de Josette Hébert-Coëffin furent détruites lors des bombardements qui a trois reprises dévastèrent la manufacture nationale de Sèvres le 3 mars 1942. Durement éprouvée, l’artiste reprit son travail sous la direction artistique de Maurice Gensoli. Elle s’amusait parfois à rappeler que son appartenance à Sèvres lui conférait, en vertu de la réglementation de cette manufacture qui remonte à 1758, le droit de porter l’épée. À partir de cette époque, elle fut fréquemment inspirée par la faune et se révéla animalière de talent. Sa notoriété grandit. Elle réalisa bientôt La Biche et son faon pour le président Vincent Auriol. Les longues séances au jardin des Plantes de Paris dans l’intimité des bêtes lui ont appris à connaître le caractère particulier des animaux.

Un autre fruit de son séjour à Sèvres a été le développement de ses compétences dans l’art de la chamotte (grès chamotté) depuis 1937. Elle était à la recherche d’un matériau adapté pour représenter des poils de chèvre, des calaos, des kiwis et d’autres plumes, et la chamotte était le choix idéal. Après avoir mis au point cette technique, Josette a créé de grandes figures plus vraies que nature, comme la tête d’un sanglier et un coq.

Elle travailla à la Monnaie de Paris où elle développa son goût et sa technique de graveur et de médailleuse. Le revers de ses médailles n’était jamais seulement décoratif, il ajoutait un complément au sujet principal, parfaisant l’œuvre, selon une inspiration délicate. Josette Hébert-Coëffin réalisa près de 300 médailles. Parmi celles-ci, on retiendra notamment celle du président René Coty, qui fit d’elle la première femme, depuis l’époque de François 1er, à qui l’on eut commandé la gravure de l’effigie du chef de l’État. Charles de Gaulle fut le second président de la République à être médaillé par elle pendant son mandat. Il fallut de nombreuses séances de poses du général de Gaulle la plupart du temps à son insu. Une fois terminée, le général lui dit à propos de sa médaille : « Quant au dernier de vos modèles, vous comprendrez que je ne vous en parle pas… Votre médaille dépasse les quelques médailles faites, jusqu’ici, sur De Gaulle ».

Elle créa également la médaille des Jeux olympiques d’hiver de 1968 qu’elle présenta personnellement au général de Gaulle le 6 janvier 1968. Cette médaille était la 161e de sa création. Les athlètes sélectionnés pour représenter leur pays la reçurent à la fin des olympiades en souvenir de leur participation.

Jean Cocteau, pour sa médaille, ne voulut pas d’autre médailleur que Josette Hébert-Coëffin, tant il avait aimé les dessins de chats qu’elle avait exposés.

Josette Hébert-Coëffin décède le 3 juin 1973 à Neuilly-sur-Seine. Elle est inhumée au cimetière Saint-Germain de Pont-Audemer, aux côtés de son mari Charles Coeffin, industriel et aviateur, dans une tombe ornée d’un grand-duc, sa dernière œuvre inachevée.

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Magdeleine Mocquot

Magdeleine Mocquot, née le 4 décembre 1910 dans le 15e arrondissement de Paris et morte le 29 avril 1991 à Boulogne-Billancourt, est une artiste peintre, graveuse, sculptrice et médailleuse française.

Magdeleine Mocquot, fille de Pierre Mocquot, révèle très précocement ses talents de peintre et de dessinateur. Elle étudie la sculpture avec Jean Camus (1877- 1955). Elle obtient le diplôme de professorat d’Etat en 1939. D’abord sculpteur, elle s’investit dans la gravure, burin ou eau-forte, après 1950 et expérimente plusieurs techniques dans son atelier et dans l’atelier de Hayter à Paris.

À partir de 1930, elle expose à Paris au Salon des Indépendants (sculptures et gravures de 1947 à 1954), Salon d’Automne, Salon des Tuileries, Salon de Mai (gravures en 1954, 1955, 1958, 1960 et 1962), Salon des Artistes Français…) et dans de grandes expositions collectives en Italie de 1975 à 1983 (par exemple l’Exposition Internationale de la Médaille Actuelle en 1967 ou la Biennale internationale du Centro Dantesco di Ravenna) , en Allemagne, en Autriche, en Espagne ainsi qu’à New-York en 1964 et Adélaïde (Australie) en 1966.

La Société des artistes français lui attribue une médaille de bronze pour une statue en 1936, une médaille d’argent pour un tableau de médailles en 1966 et la médaille d’or en “gravure en médailles” en 1969.

Auteur de réflexions originales sur le dessin d’enfant, Magdeleine Mocquot a organisé l’exposition “Dix ans d’art primitif” à Paris en 1960, en collaboration avec l’ethnologue Jacques-A Mauduit .

Enseignante d’une grande générosité, à l’école Sainte-Marie (à Passy, Paris 16e et à Neuilly) et dans son atelier dans le quartier des Ternes à Paris, elle a formé un grand nombre d’élèves dont Marie-Alix Carlander, Olivier-Cyr Noël, Maud Greder, Yves Salomon, Mariette Teisserenc,…

Médaille (revers) – Gustave Moreau – Dame à la Licorne – par Magdeleine Mocquot

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Renée Mayot

Renée Mayot

Renée Mayot, née le 13 septembre 1947 à Avançon (Ardennes), est une médailleuse française.

École des beaux-arts de Reims.
École des arts décoratifs de Strasbourg.
Diplômée de l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris (gravure en médaille).
Lauréate de la Casa de Velázquez de 1983 à 1985.
Prix de la jeune sculpture au Salon des artistes français.
Prix de dessin Pierre David Weill.
Prix Georges Wildenstein.
Prix Frédéric et Jean de Vernon.
Créatrice de nombreuses médailles, les œuvres de Renée Mayot sont éditées par la Monnaie de Paris :
• Médailles calendriers (Europe, Damier des cultures, Rêve de paix, Petit Prince) ;
• Médée ;
• Rudolf Noureev ;
• Renée de Obaldia ;
• Pierre Paul Rubens (Unesco) ;
• 60e anniversaire du Festival de Cannes ;
• Ville de Poitiers ;
• Ville de Deauville ;
• Centre National d’Études Spatiales.

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Aleth Guzman-Nageotte

Aleth Guzman-Nageotte, née le 13 avril 1904 à Dijon, est une sculptrice et médailleuse française.

Aleth Guzman-Nageotte fait ses études à l’École des beaux-arts de Dijon sous la direction d’Ovide Yencesse avant d’entrer à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris dans les ateliers de Henri-Auguste-Jules Patey et de Paul-Marcel Dammann pour la gravure, et de François-Léon Sicard et d’Henri Bouchard pour la sculpture.

Guzman-Nageotte obtient le premier grand prix de Rome en gravure de médaille et pierre fine en 1929.

Elle décède le 23 février 1978 à Paris et est inhumée au cimetière du Montparnasse.

Médailles :

• La Syrie : gravée en 1934, comprenant à l’avers un chevalier armé et cuirassé sur un cheval bondissant avec, à l’arrière plan, un château et, dans le champ la signature de l’artiste. Au revers, une femme voilée, allongée dans un pré, à côté d’un cerf et sur le haut de la médaille, l’inscription « Syrie » ;
• Gustave Eiffel : médaille de bronze représentant sur l’avers la tête de Gustave Eiffel, ses dates de naissance et de décès (1832 et 1923) de part et d’autre du cou et la légende « GUSTAVE EIFFEL ». Sur le revers, la tour Eiffel avec, en-dessous, la date 1889 et la signature de Guzman ;
• Centenaire de la naissance de Henri Poincaré : l’avers représente Poincaré de profil. La médaille se trouve à l’entrée de l’institut Henri Poincaré.

Aleth Guzman-Nageotte

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Médaille La Limousine - série sur les coiffes - signée Ernesta Robert-Mérignac - avers
Plaquette “La Limousine” – signée Ernesta Robert-Mérignac

Ernesta Robert-Mérignac

Ernesta Robert-Mérignac, née le 27 août 1849 à Saint-Omer (Pas-de-Calais), décédée en 1933 à Paris, est une médailleuse française, connue entre autre pour ses plaquettes représentant les coiffes traditionnelles des régions françaises.


Médaille – Ingres – Le Bain Turc – signée M.-P. Quérolle

Madeleine-Pierre Quérolle-Sylvain

Née à Paris le 13 avril 1914, Madeleine-Pierre Quérolle est une médailleuse, sculpteur et peintre française.

Elle décède le 17 juillet 2014 à Paris.

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Source des textes : Wikipedia

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