Rare Médaille du Barrage du lac de la Girotte – 1942-1948 – Signée par Robert Cochet (1903-1988, collaborateur et ami de Lucien Bazor)
En bronze
Poids : 151,2 g
Diamètre : 67 mm
Bastion de la Résistance (voir historique en bas de description)
Avers :
BARRAGE
DU LAC DE LA GIROTTE
1942 – 1948
Vue de côté du barrage de la Girotte et de ses piliers.
Revers :
Autre vue du barrage.
À l’exergue :
ÉLECTRICITÉ DE FRANCE
Mr DUVERNOY
Tranche :
Poinçon Corne d’abondance (Monnaie de Paris) + BRONZE
Histoire (source Wikipedia) :
Le barrage de la Girotte est situé en France sur la commune d’Hauteluce, dans le département de la Savoie.
Il s’agit d’un barrage à voutes multiples en béton perché à 1 700 m d’altitude dans le Beaufortain, au nord-est du département.
Ce n’est que pendant la guerre, en août 1942, sous occupation allemande, que le chantier de construction de l’actuel barrage démarre vraiment. La construction du barrage sert d’alibi aux résistants, qui sous l’impulsion du capitaine Jean Bulle et de son adjoint Louis Pivier (dit Beauregard) commandant du 3e bataillon F.T.P pour le « secteur Ugine – Albertville », créent en 1943 la Compagnie du Lac, qui est un “maquis-silo”, servant de point d’appui aux “maquis dormants”. Les ouvriers ont le droit de se déplacer et des tickets de rationnement en quantité, en raison de l’altitude, car l’usine d’Ugine est considérée comme prioritaire par l’Occupant qui y fabrique des aciers spéciaux. Le 1er août 1944, un très important parachutage de matériel et d’armes sera fait juste en face du lac, au col des Saisies, ce qui permettra d’équiper environ 3 000 hommes des différents maquis du Val d’Arly jusqu’à la Maurienne, afin d’accélérer la Libération de la Savoie. La Compagnie du Lac combattra pendant la libération d’Albertville, perdant une vingtaine d’hommes, dont quatre officiers, parmi lesquels Jean Bulle.
Ralentis par le froid (il est tombé 18 mètres de neige en 1944-45) et la guerre, les travaux ne seront terminés qu’en 1949 : 400 à 800 personnes, complètement autonomes, reliées à la vallée par deux téléphériques, travaillent à la construction de cet ouvrage. Pour les accueillir, il est nécessaire de bâtir deux villages d’accueil : l’un à Belleville, l’autre près du lac.
Le barrage est entièrement en béton, il n’y a pas d’armature d’acier dedans. Les points d’appuis sur le roc étant médiocres, les voûtes du barrage sont convexes, dans le sens est-ouest et bombées de bas en haut, ce qui permet à l’eau d’appuyer verticalement sur les piliers, dont certains sont par ailleurs surmontés de tours d’observation.
Bastion de la résistance lors de la Seconde Guerre mondiale, le chantier de construction du barrage de la Girotte est évoqué dans le roman de Roger Frison-Roche Les montagnards de la nuit. Issu de parents originaires de Beaufort, l’écrivain passe pendant son enfance de nombreux séjours dans cette localité.