Médaille Professeur Raymond Grégoire – 1937 – signée par Charles Pillet
En bronze
Poids : 220,9 g
Diamètre : 76,5 mm
Avers :
Buste de profil à gauche du Professeur Raymond Hippolyte Alphonse Grégoire (Lyon 1875 – Paris 1942), chirurgien français (voir biographie en fin de description).
Inscription circulaire : PROFESSEUR RAYMOND GREGOIRE
Signature :
CH. PILLET
1937
Revers :
Palette et pinceaux de peintre, massette et couleuvre d’Esculape.
1937
Inscriptions verticales :
CONSILIO MANUQUE (signifiant “Valoir par le conseil et l’exécution. (Être à la fois la tête et le bras.)”)
Tranche :
Poinçon triangulaire + BRONZE
Biographie (source : Comité des travaux historiques et scientifiques) :
Raymond Grégoire est un chirurgien français.
Né à Lyon, Raymond Grégoire provient d’une famille d’origine parisienne. Son père, Marie Léopold Grégoire, est un industriel. Sa mère, Alexandrine Blanche Joséphine Delpech, est une femme très distinguée, aux goûts artistiques : peintre, émailliste, elle transmet ses goûts à ses enfants. Raymond Grégoire est l’aîné de 5 frères et sœurs. L’un de ses frères, Grand Prix de Rome d’Architecture, est tué pendant la Grande Guerre, le 29 octobre 1914. Durant sa carrière, il se lie d’amitié avec Heitz-Boyer, Pierre Duval et Paul Algave. Il a pour maître Auguste Boca, Faisans, Merklen, Guyon et, surtout, Lucien Picqué et Paul Poirier.
Raymond Grégoire fait ses études chez les Dominicains à Arcueil. A dix-huit ans, Grégoire fait son service militaire et à son retour s’inscrit à la Faculté de Médecine. Son père meurt alors qu’il a vingt ans, avant donc qu’il ne soit reçu à l’internat. Il doit alors faire de grands efforts pour ne pas être à la charge de sa mère, restée sans fortune. En 1899, il est nommé interne des Hôpitaux et entre dans le service de Guyon. Puis, il est nommé aide d’anatomie et prospecteur à la Faculté.
Raymond Grégoire devient Chirurgien des Hôpitaux de Paris et Agrégé d’Anatomie en 1911. Il mobilisé durant la Première Guerre mondiale comme médecin chef dans une formation chirurgicale à l’avant, opérant jour et nuit et se dépensant jusqu’au surmenage. En 1916, il possède le grade de médecin major de 2e classe de territoriale à une ambulance auto chirurgicale. Après la guerre, Grégoire devient chef du service de chirurgie infantile de Bretonneau, puis d’un service de chirurgie générale à Tenon. En 1924, il est médecin-major de 1ère classe pour le gouvernement militaire de Paris. Il est nommé, en 1930, Professeur d’Anatomie chirurgicale et de Technique opératoire à la Faculté de Médecine de Paris et, en 1933, il prend la Chaire de Clinique Chirurgicale à l’Hôpital Saint-Antoine où il donne un enseignement remarquable qui attire aussi bien les chirurgiens déjà connus que les jeunes étudiants.
Raymond Grégoire publie de nombreux ouvrages, en tant qu’anatomiste et chirurgien. Il étudie avec une grande précision les articulations radio-carpiennes et leur physiologie, les ganglions du testicule et leur envahissement dans le cancer, les vaisseaux du rein. Il apporte une contribution très utile au perfectionnement de la Chirurgie de guerre par ses travaux sur la suture primitive, les problèmes du shock, les plaies du poumon. Ultérieurement il publie, en collaboration avec Courcoux, un important ouvrage sur les Plaies de la plèvre et du poumon. Il faut rappeler aussi l’ensemble de ses recherches sur les Anévrismes artério-veineux. Il s’intéresse aux maladies du sang, en particulier à l’hémogénie, il étudie les indications et la technique de la splénectomie dans les splénomégalies, l’ictère hémolytique, les maladies du sang. Ses recherches de grande portée sur les apoplexies viscérales séreuses et hémorragiques, avec application en particulier à l’infarctus de l’intestin, sont publiées, en collaboration avec Roger Couvelaire. Il travaille également sur la chirurgie de l’œsophage. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages didactiques, comme le Précis d’Anatomie, avec de nombreux schémas qu’il publie avec Serge Oberlin, ou l’Anatomie médicochirurgicale de l’abdomen, en trois volumes.
Raymond Grégoire est élu membre de l’Académie de médecine pour la section de chirurgie le 23 novembre 1937. Il est également secrétaire de l’Association française de Chirurgie pendant huit ans. Il préside, en 1937, le Congrès de Chirurgie.
Dans la Légion d’honneur, il est élevé aux rangs successifs de chevalier en 1916 et d’officier en 1924. Il est également décoré de la Croix de Guerre.
